samedi 3 octobre 2009

Manif à Colmar : anti nucléaire


Plusieurs milliers d'opposants au nucléaire - 10000 selon les organisateurs, 3000 selon la police - se sont rassemblés samedi après-midi à Colmar sur la place de la gare, verrouillée par un impressionnant dispositif de sécurité. Le cortège s'est finalement dispersé dans le calme vers 18 heures au terme d'un défilé bon enfant.

Les manifestants, venus aussi d'Allemagne, de Suisse, d'Italie et d'Espagne réclament la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, la doyenne des centrales françaises qui est entrée en service en 1977.

Des dizaines de véhicules de CRS et de la gendarmerie mobile avaient pris position dans les rues adjacentes de la gare, derrière des barrières anti-émeutes en acier hautes de près de 3 mètres et des véhicules-bélier et lance à eau, tandis qu'un hélicoptère de la gendarmerie tourne au-dessus du lieu de la manifestation. Des policiers allemands font également partie du dispositif de surveillance.

Le réseau «Sortir du nucléaire» s'indigne

Le réseau «Sortir du nucléaire» (SDN), co-organisateur de la manifestation, s'était indigné des importantes mesures de sécurité prises par la préfecture à Colmar. Selon une source à la mairie de Colmar, près de «3000 hommes» étaient mobilisés pour maintenir l'ordre.

Sur place, Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), a déclaré à des journalistes: «on a un gouvernement qui se repeint en vert sur le Grenelle de l'environnement et qui, à Colmar, empêche de fait une manifestation de se dérouler sur la question du nucléaire».

Une délégation de huit personnes a été reçue par le préfet Pierre-André Peyvel auquel a été remis une motion exigeant une fermeture «immédiate» de la centrale alsacienne.

La délégation a parallèlement dénoncé des «manoeuvres injustifiées et inadmissibles» de la police aux frontières allemande et suisse où, selon elle, des cars de militants auraient été «bloqués».


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