mercredi 31 décembre 2008
mardi 30 décembre 2008
Les non-désobéisseurs en action !
Lettre de parents et d'enseignants non « désobéisseurs » (mais pas dupes) à Monsieur Darcos et aux inspecteurs de l'éducation nationale.
Messieurs,
Nous venons d'apprendre par les enseignants du premier degré engagés dans le mouvement dit de « désobéissance pédagogique » que vous tentez d'intimider ceux-ci en ayant recours à la fois à des sanctions matérielles disproportionnées (un jour de suppression de salaire pour une demi-heure de « soutien » par jour remplacée par des activités concernant l'ensemble de la classe, autant dire que vous les poussez directement à faire un jour de grève, puisque le prix à payer est le même que pour une journée de travail en moins ! Une forme de « raisonnement » qui ne manquera sans doute pas d'intéresser les professionnels du droit), quand ce n'est pas directement à la peur par des menaces à peine voilées sur leur carrière et leur avenir. Notons déjà que cette réaction pour le moins déplacée et agressive trahit le peu de confiance que vous accordez vous-mêmes à vos propres « réformes » pour qu'elles s'imposent d'elles mêmes chez les professionnels de l'éducation. Leur côté régressif crève tellement les yeux que vous misez d'emblée sur la force !
Mais non contents d'avoir recours à la menace, vous tentez aussi de discréditer (fort maladroitement) l'attitude de ces enseignants résistants. Ainsi monsieur Trève, inspecteur de l'académie d'Aix-Marseille, dit dans un courrier adressé à ceux-ci qu'il trouve « choquant » qu'un tel mouvement se fasse « au détriment des élèves les plus en difficulté ». Est –il besoin de rappeler que si ces réformes avaient vraiment pour objectif d'aider les élèves les plus en difficulté, non seulement elles ne supprimeraient l'intervention des spécialistes de l'échec scolaire bien mieux formés que les enseignants généralistes sur ces questions-là (le RASED), mais aussi elles ne s'acharneraient pas à faire subir aux élèves les plus en difficulté les horaires les plus lourds et les plus insupportables, ce que tous les connaisseurs de l'éducation n'ont pas manqué de souligner.
Nous ne sommes donc pas dupes ! Il est bien évident pour tout esprit logique et juste que ce ne sont pas les enseignants qui s'opposent à ces réformes ouvertement destructrices qui sont la cause du problème, mais ces réformes elles mêmes. Lorsqu'on fait en sorte de restreindre, voire de supprimer tout court, l'entrée en première année de maternelle des enfants en bas âge (notamment des milieux dits « défavorisés »), on remet en cause sciemment l'un des rares mécanismes susceptibles de combattre efficacement les inégalités socioculturelles (on sait que plus un enfant des classes populaires accède tôt à la maternelle, plus il a de chances de réussir scolairement par la suite). Lorsqu'on réduit à une peau de chagrin ou qu'on supprime carrémént le Réseau d'Aide Spécialisé des Enfants en Difficultés (dit « R.A.S.E.D), on proclame ouvertement qu'on ne veut pas investir sur l'avenir des enfants en difficulté. Lorsqu'on surcharge ces mêmes enfants en difficulté de journées d'enseignement particulièrement lourdes, on travaille sciemment à les couler et à les dégoûter de l'effort scolaire. Lorsqu'on fiche les élèves ou qu'on met sous surveillance l'opinion des professeurs, on attaque ouvertement la devise républicaine « liberté, égalité, fraternité », etc., etc. … (On n'en finirait plus d'énumérer la nocivité de vos « réformes » prises une à une ! Et c'est bien normal, puisqu'elles ont toutes pour but de détruire un des derniers terrains où la « compétitivité » et le « rendement » -des pseudo valeurs qui ont pourtant failli entraîner le monde à sa perte récemment à travers les crises financières !- sont officiellement exclus et combattus….)
Il est donc clair que les vrais « désobéisseurs civiques » dans cette affaire ne sont pas ceux qui s'opposent à de telles réformes catastrophiques, mais bien ceux qui imposent leur application. Et si nous ne pouvons pas forcément suivre les « désobéisseurs civiques » dans leur courage (pour des raisons aussi triviales qu'une situation économique exsangue par exemple, mais jamais par opposition à leur combat), nous savons qu'ils sont les porte-drapeaux du vrai civisme et les vrais amis des citoyens français, notamment des plus « défavorisés » comme l'on dit pudiquement…..
Nous vous demandons donc instamment, par un dernier geste de conscience qui vous honorerait, de vous reprendre, et de renoncer à de telles « réformes » si visiblement inciviques, mais aussi de renoncer à poursuivre les « désobéisseurs civiques ». Si tel n'est pas le cas, d'évidence votre nom serait à jamais entaché de honte dans l'histoire française…
Texte pétition sur le site : http://www.millebabords.org/
Messieurs,
Nous venons d'apprendre par les enseignants du premier degré engagés dans le mouvement dit de « désobéissance pédagogique » que vous tentez d'intimider ceux-ci en ayant recours à la fois à des sanctions matérielles disproportionnées (un jour de suppression de salaire pour une demi-heure de « soutien » par jour remplacée par des activités concernant l'ensemble de la classe, autant dire que vous les poussez directement à faire un jour de grève, puisque le prix à payer est le même que pour une journée de travail en moins ! Une forme de « raisonnement » qui ne manquera sans doute pas d'intéresser les professionnels du droit), quand ce n'est pas directement à la peur par des menaces à peine voilées sur leur carrière et leur avenir. Notons déjà que cette réaction pour le moins déplacée et agressive trahit le peu de confiance que vous accordez vous-mêmes à vos propres « réformes » pour qu'elles s'imposent d'elles mêmes chez les professionnels de l'éducation. Leur côté régressif crève tellement les yeux que vous misez d'emblée sur la force !
Mais non contents d'avoir recours à la menace, vous tentez aussi de discréditer (fort maladroitement) l'attitude de ces enseignants résistants. Ainsi monsieur Trève, inspecteur de l'académie d'Aix-Marseille, dit dans un courrier adressé à ceux-ci qu'il trouve « choquant » qu'un tel mouvement se fasse « au détriment des élèves les plus en difficulté ». Est –il besoin de rappeler que si ces réformes avaient vraiment pour objectif d'aider les élèves les plus en difficulté, non seulement elles ne supprimeraient l'intervention des spécialistes de l'échec scolaire bien mieux formés que les enseignants généralistes sur ces questions-là (le RASED), mais aussi elles ne s'acharneraient pas à faire subir aux élèves les plus en difficulté les horaires les plus lourds et les plus insupportables, ce que tous les connaisseurs de l'éducation n'ont pas manqué de souligner.
Nous ne sommes donc pas dupes ! Il est bien évident pour tout esprit logique et juste que ce ne sont pas les enseignants qui s'opposent à ces réformes ouvertement destructrices qui sont la cause du problème, mais ces réformes elles mêmes. Lorsqu'on fait en sorte de restreindre, voire de supprimer tout court, l'entrée en première année de maternelle des enfants en bas âge (notamment des milieux dits « défavorisés »), on remet en cause sciemment l'un des rares mécanismes susceptibles de combattre efficacement les inégalités socioculturelles (on sait que plus un enfant des classes populaires accède tôt à la maternelle, plus il a de chances de réussir scolairement par la suite). Lorsqu'on réduit à une peau de chagrin ou qu'on supprime carrémént le Réseau d'Aide Spécialisé des Enfants en Difficultés (dit « R.A.S.E.D), on proclame ouvertement qu'on ne veut pas investir sur l'avenir des enfants en difficulté. Lorsqu'on surcharge ces mêmes enfants en difficulté de journées d'enseignement particulièrement lourdes, on travaille sciemment à les couler et à les dégoûter de l'effort scolaire. Lorsqu'on fiche les élèves ou qu'on met sous surveillance l'opinion des professeurs, on attaque ouvertement la devise républicaine « liberté, égalité, fraternité », etc., etc. … (On n'en finirait plus d'énumérer la nocivité de vos « réformes » prises une à une ! Et c'est bien normal, puisqu'elles ont toutes pour but de détruire un des derniers terrains où la « compétitivité » et le « rendement » -des pseudo valeurs qui ont pourtant failli entraîner le monde à sa perte récemment à travers les crises financières !- sont officiellement exclus et combattus….)
Il est donc clair que les vrais « désobéisseurs civiques » dans cette affaire ne sont pas ceux qui s'opposent à de telles réformes catastrophiques, mais bien ceux qui imposent leur application. Et si nous ne pouvons pas forcément suivre les « désobéisseurs civiques » dans leur courage (pour des raisons aussi triviales qu'une situation économique exsangue par exemple, mais jamais par opposition à leur combat), nous savons qu'ils sont les porte-drapeaux du vrai civisme et les vrais amis des citoyens français, notamment des plus « défavorisés » comme l'on dit pudiquement…..
Nous vous demandons donc instamment, par un dernier geste de conscience qui vous honorerait, de vous reprendre, et de renoncer à de telles « réformes » si visiblement inciviques, mais aussi de renoncer à poursuivre les « désobéisseurs civiques ». Si tel n'est pas le cas, d'évidence votre nom serait à jamais entaché de honte dans l'histoire française…
Texte pétition sur le site : http://www.millebabords.org/
vendredi 26 décembre 2008
jeudi 25 décembre 2008
Merci Père Noël...
Ce soir c'est décidé, je teste la Balance Board, car après ces repas en famille, y'a du boulot !
Il parait qu'un peu d'exercice ça ne fait pas de mal !
Il parait qu'un peu d'exercice ça ne fait pas de mal !
mercredi 24 décembre 2008
mardi 23 décembre 2008
Résistance, ça continue !
20 déc : Rétablissement des sanctions contre Bastien Cazals !
Nouveau coup de théâtre dans l'affaire Bastien Cazals !
Le 20 décembre, le Recteur de l'académie de Montpellier a annoncé dans un communiqué de presse que les sanctions contre Bastien Cazals, qui avaient été levées la veille, étaient rétablies ; dans cette déclaration, il prétend également que Bastien Cazals s'était engagé auprès de lui à faire la totalité de son service, tout particulièrement à mettre en place les 2 heures d'aide personnalisée en ne prenant que les élèves en difficulté :
« Christian Nique, Recteur de l'académie de Montpellier, s'étonne des propos de Monsieur Cazals rapportés par l'AFP. Il précise que Monsieur Cazals s'est expressément et formellement engagé auprès de l'autorité académique à accomplir désormais l'intégralité de son service, conformément à ses obligations de fonctionnaire de l'Etat et notamment à mettre en œuvre l'aide personnalisée de deux heures dédiées aux élèves rencontrant des difficultés.
Le Recteur réaffirme donc que les retenues sur traitement qui résultent de l'absence de service fait liées au refus de mettre en œuvre l'aide personnalisée aux enfants en difficulté scolaire seront effectuées. » (communiqué de presse du 20/12/08, en intégralité)
Bastien Cazals aurait renoncé à ses convictions sur l'aide personnalisée en acceptant de la mettre en oeuvre selon les termes du décret ! Sur quelle déclaration ou quel écrit le Recteur s'appuie-t-il pour être aussi affirmatif ? Mauvaise foi ? Manipulation ? Le doute s'insinue quant aux véritables intentions du Recteur...
Il est bon de rappeler les termes de l'engagement pris par Bastien Cazals après l'annonce de la levée des sanctions le 19 décembre :
« A partir de la rentrée de janvier 2009, Bastien CAZALS adoptera la même position que ses collègues, à savoir qu'il accueillera tous les élèves dont les parents le souhaitent, sur le temps dévolu à l'aide personnalisée, pour mettre en place des activités complémentaires du travail effectué en classe. » (pour l'intégralité du communiqué du 19/12/08, voir http://uneecolepourvictorethugo.hautetfort.com/)
Bastien Cazals n'a jamais dit, ni écrit qu'il appliquerait le dispositif de l'aide personnalisée tel que le décret le précise mais au contraire qu'il s'inscrivait dans la dynamique du mouvement des 384 désobéisseurs qui ont pris l'option dans l'Hérault de prendre tous les élèves, et non pas quelques-uns, dans le cadre de ce dispositif aujourd'hui très contesté par la profession, notamment parce qu'il sert au ministre de justification à la suppression des Rased.
Suite à la déclaration du Recteur, le 20 décembre 2008, Bastien Cazals précise :
« Ayant pris connaissance, par voie de presse, du communiqué de monsieur le Recteur de l'Académie de Montpellier et des propos de monsieur l'Inspecteur d'Académie de l'Hérault, Bastien Cazals réaffirme son engagement d'accueillir des élèves sur le temps dévolu à l'aide personnalisé à partir de janvier 2009, et précise que cela sera fait dans le cadre du dispositif déjà validé par l'Inspectrice de l'Education Nationale de la circonscription de Gignac, conformément à ses obligations de service.
En rejoignant ainsi la position commune aux "désobéisseurs" Bastien Cazals souhaite concilier ses obligations de service et la nécessaire poursuite d'une opposition active aux transformations actuelles de l'école publique. » (communiqué mis en ligne sur le blog le 20/12/08, en intégralité)
La réponse est limpide et permet de vérifier la cohérence de la démarche de Bastien Cazals, qui n'a jamais failli à ses convictions, malgré les pressions et les sanctions de sa hiérarchie. S'il ne prend pas la peine de démentir les propos du Recteur, c'est probablement qu'il ne souhaite pas ajouter de commentaires sur le ridicule d'un volte-face basé sur de simples déclarations. Dans l'Education Nationale comme ailleurs, seuls les faits comptent et il est totalement ahurissant de voir des sanctions rétablies sur la base de déclarations rapportées dans une dépêche de l'AFP.
Dans cette affaire, le Rectorat et l'Inspection Académique se sont ridiculisés. Il semble que l'ampleur du mouvement de désobéissance dans le département les dépasse largement au point de commettre erreur sur erreur à propos de Bastien Cazals.
lundi 22 décembre 2008
dimanche 21 décembre 2008
L'école, variable d'ajustement économique ?( Part II)
La suite de La Faisabilité Politique de l'Ajustement ou comment la gauche a abandonné les questions politique concernant l'Education et comment le gouvernement en place, sous la coupe de Xavier DARCOS s'ingénie à casser le service publique d'Education en privilégiant entre autres l'essor des écoles privées au détriment des écoles publiques avec des interviews de Sandrine Mazetier, député PS du XIIe, vice-présidente chargée de l'Education et Muriel Fitoussi, co-auteur avec Eddy KHALDI de "Main basse sur l'école publique"...
L'école, variable d'ajustement économique ? (Part I)
L'école, variable d'ajustement économique ? (Part I)
Du nouveau, hum hum...
Le mensonge de la semaine : encore une fois le Ministre de l’Education Nationale !
Jeudi matin 11 décembre, Xavier DARCOS s’est exprimé sur RMC, il a déclaré que les retenues pour fait de grève étaient un phénomène récent. Aucune limite à la démagogie.
Le SNUipp le prend au mot et décide d’écrire à l'IA
SNUipp 68
19 bld Wallach
68 100 Mulhouse
Madame l’Inspectrice d'Académie,
Nous avons l'honneur de vous demander de rembourser tous les collègues
qui depuis des années se voient retirer des journées de salaire pour fait de grève.
Cette demande fait suite aux propos de Xavier Darcos, sur la radio RMC le jeudi 11 décembre, qui indique que les retenues sont un phénomène récent.
Connaissant la fiabilité de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale, je ne doute pas que vous donnerez suite à notre requête.
Veuillez agréer, Monsieur l'Inspectrice d'Académie, l'expression de mon profond attachement au service public d'éducation.
Amaury SCHIFFLI et Jean-Marie KOELBLEN
samedi 20 décembre 2008
384 désobéisseurs
19.12.2008
Levée de toutes les sanctions contre Bastien CAZALS
Bastien CAZALS vient d'être informé que l'Inspection Académique de l'Hérault lève toutes les sanctions financières prononcées à son encontre et abandonne la procédure disciplinaire ouverte récemment.
Compte tenu de ce geste d'apaisement décidé par l'administration, Bastien CAZALS annonce qu'il s'inscrira dans la dynamique collective engagée par les 384 désobéisseurs qui ont déposé leur lettre individuelle ce mercredi 17 décembre, notamment pour s'opposer à la suppression des postes d'enseignants spécialisés membres des RASED, annoncée par monsieur le Ministre de l'Education Nationale pour la rentrée prochaine.
Ainsi, à partir de la rentrée de janvier 2009, Bastien CAZALS adoptera la même position que ces collègues, à savoir qu'il accueillera tous les élèves dont les parents le souhaitent, sur le temps dévolu à l'aide personnalisée, pour mettre en place des activités complémentaires du travail effectué en classe.
Conscient d'avoir participé à l'amplification du mouvement de protestation contre les transformations en cours et à venir au sein du service public d'Education Nationale, Bastien CAZALS remercie toutes les personnes, parents d'élèves, enseignants, syndicats, organisations associatives et politiques, de leur soutien dans sa démarche et les épreuves qu'il a traversé ses dernières semaines.
Prenant acte de ce changement d'attitude de l'administration, Bastien CAZALS est, plus que jamais, fermement décidé à poursuivre son engagement actif dans la défense de l'école républicaine laïque et renouvèle la demande faite à monsieur le Président de la République de prendre une position claire sur l'avenir de l'Education Nationale.
Webographie : Une école pour Victor et Hugo
Levée de toutes les sanctions contre Bastien CAZALS
Bastien CAZALS vient d'être informé que l'Inspection Académique de l'Hérault lève toutes les sanctions financières prononcées à son encontre et abandonne la procédure disciplinaire ouverte récemment.
Compte tenu de ce geste d'apaisement décidé par l'administration, Bastien CAZALS annonce qu'il s'inscrira dans la dynamique collective engagée par les 384 désobéisseurs qui ont déposé leur lettre individuelle ce mercredi 17 décembre, notamment pour s'opposer à la suppression des postes d'enseignants spécialisés membres des RASED, annoncée par monsieur le Ministre de l'Education Nationale pour la rentrée prochaine.
Ainsi, à partir de la rentrée de janvier 2009, Bastien CAZALS adoptera la même position que ces collègues, à savoir qu'il accueillera tous les élèves dont les parents le souhaitent, sur le temps dévolu à l'aide personnalisée, pour mettre en place des activités complémentaires du travail effectué en classe.
Conscient d'avoir participé à l'amplification du mouvement de protestation contre les transformations en cours et à venir au sein du service public d'Education Nationale, Bastien CAZALS remercie toutes les personnes, parents d'élèves, enseignants, syndicats, organisations associatives et politiques, de leur soutien dans sa démarche et les épreuves qu'il a traversé ses dernières semaines.
Prenant acte de ce changement d'attitude de l'administration, Bastien CAZALS est, plus que jamais, fermement décidé à poursuivre son engagement actif dans la défense de l'école républicaine laïque et renouvèle la demande faite à monsieur le Président de la République de prendre une position claire sur l'avenir de l'Education Nationale.
Webographie : Une école pour Victor et Hugo
mercredi 17 décembre 2008
mardi 16 décembre 2008
lundi 15 décembre 2008
Oeil pour oeil
Mercredi 17 décembre
Journée nationale des "désobéisseurs" dans l'Education Nationale
Depuis plusieurs semaines, des envois collectifs de lettres de désobéissance sont organisés dans de nombreuses académies, signe de la montée en puissance d'un mouvement inédit de résistance dans l'Education Nationale.
Les enseignants "désobéisseurs" ne veulent pas être les instruments passifs et complices du démantèlement de l'Education Nationale. Ils organisent leur résistance au grand jour, à visage découvert, en assumant le risque de la sanction. Dans l'intérêt des élèves, des parents d'élèves, ils s'élèvent dignement pour construire une école de la réussite pour tous.
Car tu es CAMOUFLAGE !
dimanche 14 décembre 2008
Reconnaissance
samedi 13 décembre 2008
Bannière de fan
Réalisé par Antoine CM2
Mon plus grand fan est fier d'être posté sur le blog.
Merci à toi pour ton investissement, pour ton talent émergent et surtout pour cette créativité si proche de la réalité.
Mon plus grand fan est fier d'être posté sur le blog.
Merci à toi pour ton investissement, pour ton talent émergent et surtout pour cette créativité si proche de la réalité.
vendredi 12 décembre 2008
Ch'tite citation
La résistance non-violente provoque chez l'adversaire, successivement : l'indifférence, la raillerie, les injures, la répression et l'estime.
Tout mouvement qui survit à la répression, modérée ou cruelle, commande invariablement le respect, ce qui est synonyme de succès.
Si nous sommes fidèles, cette répression peut être considérée comme le signe précurseur de la victoire.
Gandhi
Tout mouvement qui survit à la répression, modérée ou cruelle, commande invariablement le respect, ce qui est synonyme de succès.
Si nous sommes fidèles, cette répression peut être considérée comme le signe précurseur de la victoire.
Gandhi
Actu pas de Q
Un article paru dans le Canard Enchainé (10 septembre 2008) trace un portrait de Xavier Darcos, de ses influences et de ses relations :
Cette rentrée, sur fond de suppressions massives de postes, et avec une carte scolaire assouplie (avant d’être démantelée), est un couronnement pour Xavier Darcos. En 1992, alors inspecteur général de l’Education nationale, il fondait, avec quelques hauts fonctionnaires du ministère, la très droitière association Créateurs d’école. Aujourd’hui, il est ministre, son ami Dominique Antoine, autre adhérent de cette association, est le conseiller culture du Président. Quant à Maurice Quénet, qui en faisait partie aussi, il est devenu recteur de Paris. Mais il est également connu pour avoir occupé, dans les années 75, un poste de secrétaire au Club de l’Horloge. Petit rappel : le rêve de ce club, boîte à idées de l’extrême droite, était l’intégration du FN dans une alliance de gouvernement ! L’idée d’une suppression de la carte scolaire, dada de Darcos, est d’ailleurs apparue pour la première fois en 1984, dans une lettre de Le Pen aux parents d’élèves. C’est l’un des « détails » que rappellent les auteurs de « Main basse sur l’école publique », un livre *, sorti fin août, qui dresse le portrait des mauvaises fréquentations du ministre. Vincent Laarman, par exemple, correspondant français d’un lobby américain intitulé Alliance for the Séparation of School and State et président de SOS Education. Cette association, très influente au ministère de l’Education, a lancé la campagne pour le service minimum à l’école. Laarman est aussi un fidèle disciple de Philippe Nemo, cofondateur de... Créateurs d’école et pourfendeur du « monopole scolaire » (comprendre l’école publique). Autre source d’inspiration pour Darcos, selon les auteurs du livre, Emmanuelle Mignon, la toute proche conseillère du président qui vient de quitter le Château et qui, dès 2004, proclamait « Je suis pour une privatisation totale de l’Education nationale. » En attendant cet heureux jour, l’enseignement privé, à 90 % catho, se taille la part du lion. Le livre dresse la liste impressionnante de tous les petits et gros cadeaux qui lui ont été faits depuis le retour de la droite, en 2002. Intronisé chanoine de Latran en décembre 2007, Sarko expliquait que « l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ». Tant que le curé ne remplace pas l’instit’ ! B. R.
Rubrique « La Voie aux Chapitres », Le Canard enchaîné, mercredi 10 septembre 2008.
Lis ça ! Main basse sur l'école publique
Cette rentrée, sur fond de suppressions massives de postes, et avec une carte scolaire assouplie (avant d’être démantelée), est un couronnement pour Xavier Darcos. En 1992, alors inspecteur général de l’Education nationale, il fondait, avec quelques hauts fonctionnaires du ministère, la très droitière association Créateurs d’école. Aujourd’hui, il est ministre, son ami Dominique Antoine, autre adhérent de cette association, est le conseiller culture du Président. Quant à Maurice Quénet, qui en faisait partie aussi, il est devenu recteur de Paris. Mais il est également connu pour avoir occupé, dans les années 75, un poste de secrétaire au Club de l’Horloge. Petit rappel : le rêve de ce club, boîte à idées de l’extrême droite, était l’intégration du FN dans une alliance de gouvernement ! L’idée d’une suppression de la carte scolaire, dada de Darcos, est d’ailleurs apparue pour la première fois en 1984, dans une lettre de Le Pen aux parents d’élèves. C’est l’un des « détails » que rappellent les auteurs de « Main basse sur l’école publique », un livre *, sorti fin août, qui dresse le portrait des mauvaises fréquentations du ministre. Vincent Laarman, par exemple, correspondant français d’un lobby américain intitulé Alliance for the Séparation of School and State et président de SOS Education. Cette association, très influente au ministère de l’Education, a lancé la campagne pour le service minimum à l’école. Laarman est aussi un fidèle disciple de Philippe Nemo, cofondateur de... Créateurs d’école et pourfendeur du « monopole scolaire » (comprendre l’école publique). Autre source d’inspiration pour Darcos, selon les auteurs du livre, Emmanuelle Mignon, la toute proche conseillère du président qui vient de quitter le Château et qui, dès 2004, proclamait « Je suis pour une privatisation totale de l’Education nationale. » En attendant cet heureux jour, l’enseignement privé, à 90 % catho, se taille la part du lion. Le livre dresse la liste impressionnante de tous les petits et gros cadeaux qui lui ont été faits depuis le retour de la droite, en 2002. Intronisé chanoine de Latran en décembre 2007, Sarko expliquait que « l’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé ». Tant que le curé ne remplace pas l’instit’ ! B. R.
Rubrique « La Voie aux Chapitres », Le Canard enchaîné, mercredi 10 septembre 2008.
Lis ça ! Main basse sur l'école publique
jeudi 11 décembre 2008
Libre expression
Sans titre N°2
Exemple de fiche de prep élève de CM2
Objectif principal : passer le temps
Prérequis : maîtrise du tracé d'arabesques
Compétence : parvenir à laisser des traces sur le papier
Compétence transversale : ne pas se faire prendre et s'engager dans l'activité
Outils: stylo à encre bleue et quelques crayons de couleur, papier quadrillé standard
Mode de travail : individuel
Fréquence : dès que la maîtresse est occupée à faire cours
Durée : le temps qu'il faut pour remplir l'espace feuille
Moyens : technique du stylo à encre qui laisse des traces sur le papier
mercredi 10 décembre 2008
mardi 9 décembre 2008
lundi 8 décembre 2008
Excuse-toi !
Enseignant(e)s de maternelle : Xavier Darcos s’excuse !
« L'école maternelle est une véritable école, qui accueille la totalité des enfants de 3 ans : c'est bien pourquoi nous l'avons dotée d'un vrai programme d'enseignement ! Quand j'ai dit, en réponse à une question sur la scolarisation des enfants dès 18 mois, qu'il ne fallait pas confondre le métier d'enseignant à la maternelle avec celui de puéricultrice, certains y ont vu une remise en cause des maîtres de maternelle ; mais telle n'était pas du tout mon intention, et si je les ai blessés, je m'en excuse auprès d'eux ! » Xavier Darcos a présenté ses excuses lors du débat sur le budget de l'éducation nationale au Sénat.
Le 3 juillet 2008, il avait déclaré en commission au Sénat : "Est-ce qu’il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l’Etat, que nous fassions passer des concours à bac + 5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ?"
Enfin ! Le ministre de l’éducation nationale aura mis plusieurs mois pour s’excuser des propos blessants qu’il avait prononcés à l’encontre des enseignants de maternelle. Mieux vaut tard que jamais, tant ces propos ont provoqué inquiétudes et indignation dans la profession, comme en ont témoigné les succès de la journée du 20 novembre et de la pétition « Oh ! A la maternelle on apprend ! »
« L'école maternelle est une véritable école, qui accueille la totalité des enfants de 3 ans : c'est bien pourquoi nous l'avons dotée d'un vrai programme d'enseignement ! Quand j'ai dit, en réponse à une question sur la scolarisation des enfants dès 18 mois, qu'il ne fallait pas confondre le métier d'enseignant à la maternelle avec celui de puéricultrice, certains y ont vu une remise en cause des maîtres de maternelle ; mais telle n'était pas du tout mon intention, et si je les ai blessés, je m'en excuse auprès d'eux ! » Xavier Darcos a présenté ses excuses lors du débat sur le budget de l'éducation nationale au Sénat.
Le 3 juillet 2008, il avait déclaré en commission au Sénat : "Est-ce qu’il est vraiment logique, alors que nous sommes si soucieux de la bonne utilisation des crédits de l’Etat, que nous fassions passer des concours à bac + 5 à des personnes dont la fonction va être essentiellement de faire faire des siestes à des enfants ou de leur changer les couches ?"
Enfin ! Le ministre de l’éducation nationale aura mis plusieurs mois pour s’excuser des propos blessants qu’il avait prononcés à l’encontre des enseignants de maternelle. Mieux vaut tard que jamais, tant ces propos ont provoqué inquiétudes et indignation dans la profession, comme en ont témoigné les succès de la journée du 20 novembre et de la pétition « Oh ! A la maternelle on apprend ! »
If The Kids are United ...
On veut nous faire croire
que nous accouchons de petits montres :
pour lutter contre la délinquance
l'UMP veut dépister les troubles du comportement
chez l'enfant de moins de trois ans
allez lire la suite sur le blog "Sauvons l'école" en cliquant ci-dessous
http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-25383582.html#SlideFrame_1
que nous accouchons de petits montres :
pour lutter contre la délinquance
l'UMP veut dépister les troubles du comportement
chez l'enfant de moins de trois ans
allez lire la suite sur le blog "Sauvons l'école" en cliquant ci-dessous
http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-25383582.html#SlideFrame_1
dimanche 7 décembre 2008
vendredi 5 décembre 2008
jeudi 4 décembre 2008
mercredi 3 décembre 2008
mardi 2 décembre 2008
Lettre de Roland Braun, directeur d'une école éléméntaire
25 novembre 2008
Résistance
Face au démantèlement du système éducatif français que conduit le gouvernement, il y a ceux qui se lèvent pour dire Non. Notre collègue Roland Braun a choisi. C’est droit et la tête haute qu’il s’oppose et dénonce ce démantèlement.
Je ne supporte plus l’hypocrisie des discours officiels qui se gargarisent de grandes phrases sur l’intérêt des élèves, sur l’égalité des chances, …, alors que les seuls critères sont comptables avec un arrière fond idéologique pour le moins inquiétant.
- Qui peut croire que l’intérêt des enfants a compté dans la suppression du samedi matin ?
- Qui peut croire que les deux heures de travail personnalisé pourront compenser le travail des maîtres spécialisés des RASED qu’on est en train de supprimer ?
Je ne supporte plus la malhonnêteté des effets d’annonce alors que j’assiste, chaque jour un peu plus à une entreprise systématique et planifiée de démantèlement de l’école publique.
Je ne supporte plus le harcèlement administratif des courriels qui arrivent par vagues. Lorsqu’ils ne sont pas accompagnés de pièces jointes (jusqu’à 20 dans un seul envoi !) ou de documents à aller chercher soi-même sur le site de l’académie, il s’agit en général d’injonctions (« merci de me transmettre – toujours dans l’urgence – telle information ») ou de rappels à l’ordre (« Sauf erreur ou omission je n’ai pas été destinataire de tel document »). Et je suis déchargé totalement ! J’imagine ce que doivent ressentir la grande majorité des directeurs, ceux qui n’ont qu’une journée ou pas de décharge du tout, lorsqu’ils ouvrent leur boite aux lettres électronique.
Je ne supporte plus le « flicage institutionnel », les multiples tableaux à compléter pour vérifier que nous faisons correctement notre travail, que nous ne tirons pas au flanc pour l’aide personnalisée, que nous participons bien à toutes les animations pédagogiques. J’ai eu la chance de vivre des stages de formation continue (pas beaucoup, il est vrai – mais quand même !) passionnants, stimulants, qui interrogeaient la réflexion et les pratiques, dont je suis sorti avec le sentiment d’avoir progressé. Que nous propose-t-on aujourd’hui ? Des grand-messes où l’on paraphrase du « PowerPoint » durant des heures, du formatage au nouveau discours officiel, de l’endoctrinement ! Pas étonnant dans ces conditions que les seules animations pédagogiques qui fassent le plein soient les animations sportives. Pas étonnant dans ces conditions que les IEN doivent demander aux directeurs de « susciter des candidatures ». Pas étonnant qu’il faille « fliquer » pour que les gens viennent !
Je ne supporte plus cette forme d’infantilisation et ce manque de confiance qui consistent à nous faire rédiger des projets (projet d’école, projet d’organisation de l’accompagnement éducatif, …) à corriger (pardon « à valider ») par les IEN.
Au mieux, ils nous reviennent « validés » avec une remarque du style « Le projet, dans sa formalisation et dans son contenu, est conforme aux attentes ». Bon élève !
Au pire, on nous demande de revoir notre copie.
Ou l’administration fait confiance à notre professionnalisme et je ne vois pas alors la nécessité de valider a priori notre travail ou alors nos supérieurs estiment que nous ne sommes pas capables de construire nous-mêmes nos projets, mais dans ce cas, qu’ils soient cohérents et qu’ils les rédigent eux-mêmes ! Par ailleurs, quelle illusion de contrôle et de toute puissance dans ce formalisme !!
Je ne supporte plus la répression rampante, les atteintes au droit de grève, la restriction du droit à l’information syndicale, …. Je me refuse à terminer ma carrière dans la dépression, en plaignant les étudiants que je croise à l’école ou mes jeunes collègues qui ont encore quelques dizaines d’années à passer dans cette galère. Le découragement conduit à la résignation et à l’inaction, la colère conduit à l’action et à la résistance.
Je choisis donc la colère et l’action !
Comment résister ? Un principe d’abord : la principale priorité, la seule, ce sont nos élèves ! Tout le reste est secondaire sinon accessoire ! Faisons comme nos IEN, examinons toutes leurs exigences à la lumière d’une grille d’analyse toute simple :
- Est-ce que cette demande va aider mes élèves ?
- Est-ce que cette demande me permettra de mieux faire fonctionner l’école ?
- Est-ce que cette demande va servir à mes collègues dans leur travail quotidien au bénéfice des élèves ? Si la réponse à ces questions est non, alors la demande n’est pas urgente, quels que puissent être les éventuels délais de réponse. Et si d’aventure, il n’y avait pas de réponse, il est au moins certain que cela ne portera préjudice ni aux élèves, ni aux collègues.
Comment résister ?
- Soyons positifs, affirmons-nous, ne restons pas isolés et ne nous laissons pas culpabiliser !
Après tout, l’école, c’est nous qui la faisons vivre au quotidien, et elle ne fonctionne pas si mal finalement, quoi qu’on essaie de nous faire croire. Même les enquêtes PISA et PIRLS, utilisées comme prétexte pour tout changer ne sont pas aussi catastrophiques que certains le prétendent, - les ont-ils lues ?
En tout cas, malheureusement, il est déjà certain, (ce n’est pas moi qui le dit mais la plupart des chercheurs en pédagogie) que ce ne sont pas les nouvelles orientations qui feront remonter le niveau de nos élèves. Comment résister ?
- Ne nous laissons pas intimider Retournons les agressions de l’administration contre elle :
- Il faut se déclarer gréviste 48 heures à l’avance ! Soit ! Alors déclarons-nous systématiquement grévistes. Cela ne nous engage à rien mais annule l’intérêt de la déclaration préalable et oblige les communes à se positionner sur le service minimum.
- Les réunions d’information syndicale doivent être prises sur le temps de travail hors présence élève (les fameux 48 heures) ! Qu’à cela ne tienne ; inscrivons nous massivement aux réunions d’information syndicale au lieu de participer aux animations pédagogiques. Elles seront certainement plus intéressantes et probablement aussi formatrices ! Comment résister ?
- Engageons-nous dans les mouvements pédagogiques. Ils sont en train d’être étouffés par une réduction dramatique des subventions publiques et la suppression des postes de mis à disposition ou de détachés. Pourtant ce sont des lieux extraordinaires de rencontres, de réflexion et de formation.
L’ICEM (Pédagogie Freinet), l’OCCE, la Ligue de l’enseignement, les PEP, la JPA, les CEMEA et d’autres que j’oublie, ceux qu’on appelait il n’y a pas si longtemps, les œuvres complémentaires de l’école sont peut être les derniers remparts de cette Ecole qui prend l’enfant dans sa globalité pour le faire avancer, pour en faire un citoyen, face au dogmatisme et au formatage de ce qu’on cherche à nous imposer. Les trois quarts de ce qui fait ma compétence professionnelle aujourd’hui, c’est à leur contact que je les ai acquis et non dans l’Institution. Comment résister ?
•- Syndiquons-nous J’entends trop souvent des collègues me dire que les syndicats ne servent à rien. Mais les syndicats, c’est nous !
Si nous voulons qu’ils agissent plus, mieux, qu’ils soient plus près du terrain, à nous de les faire bouger, de les interpeler, de nous engager. Ils n’existent que pour défendre nos droits et nos valeurs. Mais en même temps, ils n’existent que par nos adhésions et notre soutien.
Je ne me suis jamais considéré comme un militant syndical, mais j’ai toujours été payé ma cotisation syndicale, pour une raison très simple : je n’oublie pas que des personnes sont mortes pour que nous ayons le droit, ce droit tout simple, d’être représentés et défendus face au pouvoir en place. Je n’oublie pas qu’aujourd’hui encore, dans certains pays pas éloignés, les syndicalistes sont menacés et assassinés. La démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas !! Un mot encore pour terminer. Une lecture rapide de mon texte pourrait faire croire que j’en veux à nos supérieurs hiérarchiques directs, les IEN !
Il n’en est rien !
Je connais la plupart des inspecteurs du département. Il y en a que je compte parmi mes amis. J’ai suffisamment discuté ou milité avec certains d’entre eux pour savoir qu’ils ne sont pas plus emballés que moi par l’évolution actuelle de l’Ecole. Comme nous, plus que nous certainement, ils sont pris entre le marteau et l’enclume, entre l’inertie du monde enseignant et les pressions de leur hiérarchie.
Je ne voudrais pas être à leur place, mais ils ont choisi et comme nous, ils ont la liberté !
- La liberté d’être de simples courroies de transmission, d’essayer de nous convaincre que tout va bien, que les nouveaux programmes ne changent pas grand-chose par rapport aux anciens, que l’on peut faire dans les 24 heures qui nous restent tout ce qui est demandé par ces fameux programmes, même la religion et les trois heures d’allemand.
- Ou la liberté de parler vrai, de défendre leurs convictions, d’être des citoyens avant d’être des fonctionnaires ! Et peut être de résister !!!
Bon courage à vous tous. Roland BRAUN
Résistance
Face au démantèlement du système éducatif français que conduit le gouvernement, il y a ceux qui se lèvent pour dire Non. Notre collègue Roland Braun a choisi. C’est droit et la tête haute qu’il s’oppose et dénonce ce démantèlement.
Je ne supporte plus l’hypocrisie des discours officiels qui se gargarisent de grandes phrases sur l’intérêt des élèves, sur l’égalité des chances, …, alors que les seuls critères sont comptables avec un arrière fond idéologique pour le moins inquiétant.
- Qui peut croire que l’intérêt des enfants a compté dans la suppression du samedi matin ?
- Qui peut croire que les deux heures de travail personnalisé pourront compenser le travail des maîtres spécialisés des RASED qu’on est en train de supprimer ?
Je ne supporte plus la malhonnêteté des effets d’annonce alors que j’assiste, chaque jour un peu plus à une entreprise systématique et planifiée de démantèlement de l’école publique.
Je ne supporte plus le harcèlement administratif des courriels qui arrivent par vagues. Lorsqu’ils ne sont pas accompagnés de pièces jointes (jusqu’à 20 dans un seul envoi !) ou de documents à aller chercher soi-même sur le site de l’académie, il s’agit en général d’injonctions (« merci de me transmettre – toujours dans l’urgence – telle information ») ou de rappels à l’ordre (« Sauf erreur ou omission je n’ai pas été destinataire de tel document »). Et je suis déchargé totalement ! J’imagine ce que doivent ressentir la grande majorité des directeurs, ceux qui n’ont qu’une journée ou pas de décharge du tout, lorsqu’ils ouvrent leur boite aux lettres électronique.
Je ne supporte plus le « flicage institutionnel », les multiples tableaux à compléter pour vérifier que nous faisons correctement notre travail, que nous ne tirons pas au flanc pour l’aide personnalisée, que nous participons bien à toutes les animations pédagogiques. J’ai eu la chance de vivre des stages de formation continue (pas beaucoup, il est vrai – mais quand même !) passionnants, stimulants, qui interrogeaient la réflexion et les pratiques, dont je suis sorti avec le sentiment d’avoir progressé. Que nous propose-t-on aujourd’hui ? Des grand-messes où l’on paraphrase du « PowerPoint » durant des heures, du formatage au nouveau discours officiel, de l’endoctrinement ! Pas étonnant dans ces conditions que les seules animations pédagogiques qui fassent le plein soient les animations sportives. Pas étonnant dans ces conditions que les IEN doivent demander aux directeurs de « susciter des candidatures ». Pas étonnant qu’il faille « fliquer » pour que les gens viennent !
Je ne supporte plus cette forme d’infantilisation et ce manque de confiance qui consistent à nous faire rédiger des projets (projet d’école, projet d’organisation de l’accompagnement éducatif, …) à corriger (pardon « à valider ») par les IEN.
Au mieux, ils nous reviennent « validés » avec une remarque du style « Le projet, dans sa formalisation et dans son contenu, est conforme aux attentes ». Bon élève !
Au pire, on nous demande de revoir notre copie.
Ou l’administration fait confiance à notre professionnalisme et je ne vois pas alors la nécessité de valider a priori notre travail ou alors nos supérieurs estiment que nous ne sommes pas capables de construire nous-mêmes nos projets, mais dans ce cas, qu’ils soient cohérents et qu’ils les rédigent eux-mêmes ! Par ailleurs, quelle illusion de contrôle et de toute puissance dans ce formalisme !!
Je ne supporte plus la répression rampante, les atteintes au droit de grève, la restriction du droit à l’information syndicale, …. Je me refuse à terminer ma carrière dans la dépression, en plaignant les étudiants que je croise à l’école ou mes jeunes collègues qui ont encore quelques dizaines d’années à passer dans cette galère. Le découragement conduit à la résignation et à l’inaction, la colère conduit à l’action et à la résistance.
Je choisis donc la colère et l’action !
Comment résister ? Un principe d’abord : la principale priorité, la seule, ce sont nos élèves ! Tout le reste est secondaire sinon accessoire ! Faisons comme nos IEN, examinons toutes leurs exigences à la lumière d’une grille d’analyse toute simple :
- Est-ce que cette demande va aider mes élèves ?
- Est-ce que cette demande me permettra de mieux faire fonctionner l’école ?
- Est-ce que cette demande va servir à mes collègues dans leur travail quotidien au bénéfice des élèves ? Si la réponse à ces questions est non, alors la demande n’est pas urgente, quels que puissent être les éventuels délais de réponse. Et si d’aventure, il n’y avait pas de réponse, il est au moins certain que cela ne portera préjudice ni aux élèves, ni aux collègues.
Comment résister ?
- Soyons positifs, affirmons-nous, ne restons pas isolés et ne nous laissons pas culpabiliser !
Après tout, l’école, c’est nous qui la faisons vivre au quotidien, et elle ne fonctionne pas si mal finalement, quoi qu’on essaie de nous faire croire. Même les enquêtes PISA et PIRLS, utilisées comme prétexte pour tout changer ne sont pas aussi catastrophiques que certains le prétendent, - les ont-ils lues ?
En tout cas, malheureusement, il est déjà certain, (ce n’est pas moi qui le dit mais la plupart des chercheurs en pédagogie) que ce ne sont pas les nouvelles orientations qui feront remonter le niveau de nos élèves. Comment résister ?
- Ne nous laissons pas intimider Retournons les agressions de l’administration contre elle :
- Il faut se déclarer gréviste 48 heures à l’avance ! Soit ! Alors déclarons-nous systématiquement grévistes. Cela ne nous engage à rien mais annule l’intérêt de la déclaration préalable et oblige les communes à se positionner sur le service minimum.
- Les réunions d’information syndicale doivent être prises sur le temps de travail hors présence élève (les fameux 48 heures) ! Qu’à cela ne tienne ; inscrivons nous massivement aux réunions d’information syndicale au lieu de participer aux animations pédagogiques. Elles seront certainement plus intéressantes et probablement aussi formatrices ! Comment résister ?
- Engageons-nous dans les mouvements pédagogiques. Ils sont en train d’être étouffés par une réduction dramatique des subventions publiques et la suppression des postes de mis à disposition ou de détachés. Pourtant ce sont des lieux extraordinaires de rencontres, de réflexion et de formation.
L’ICEM (Pédagogie Freinet), l’OCCE, la Ligue de l’enseignement, les PEP, la JPA, les CEMEA et d’autres que j’oublie, ceux qu’on appelait il n’y a pas si longtemps, les œuvres complémentaires de l’école sont peut être les derniers remparts de cette Ecole qui prend l’enfant dans sa globalité pour le faire avancer, pour en faire un citoyen, face au dogmatisme et au formatage de ce qu’on cherche à nous imposer. Les trois quarts de ce qui fait ma compétence professionnelle aujourd’hui, c’est à leur contact que je les ai acquis et non dans l’Institution. Comment résister ?
•- Syndiquons-nous J’entends trop souvent des collègues me dire que les syndicats ne servent à rien. Mais les syndicats, c’est nous !
Si nous voulons qu’ils agissent plus, mieux, qu’ils soient plus près du terrain, à nous de les faire bouger, de les interpeler, de nous engager. Ils n’existent que pour défendre nos droits et nos valeurs. Mais en même temps, ils n’existent que par nos adhésions et notre soutien.
Je ne me suis jamais considéré comme un militant syndical, mais j’ai toujours été payé ma cotisation syndicale, pour une raison très simple : je n’oublie pas que des personnes sont mortes pour que nous ayons le droit, ce droit tout simple, d’être représentés et défendus face au pouvoir en place. Je n’oublie pas qu’aujourd’hui encore, dans certains pays pas éloignés, les syndicalistes sont menacés et assassinés. La démocratie ne s’use que si l’on ne s’en sert pas !! Un mot encore pour terminer. Une lecture rapide de mon texte pourrait faire croire que j’en veux à nos supérieurs hiérarchiques directs, les IEN !
Il n’en est rien !
Je connais la plupart des inspecteurs du département. Il y en a que je compte parmi mes amis. J’ai suffisamment discuté ou milité avec certains d’entre eux pour savoir qu’ils ne sont pas plus emballés que moi par l’évolution actuelle de l’Ecole. Comme nous, plus que nous certainement, ils sont pris entre le marteau et l’enclume, entre l’inertie du monde enseignant et les pressions de leur hiérarchie.
Je ne voudrais pas être à leur place, mais ils ont choisi et comme nous, ils ont la liberté !
- La liberté d’être de simples courroies de transmission, d’essayer de nous convaincre que tout va bien, que les nouveaux programmes ne changent pas grand-chose par rapport aux anciens, que l’on peut faire dans les 24 heures qui nous restent tout ce qui est demandé par ces fameux programmes, même la religion et les trois heures d’allemand.
- Ou la liberté de parler vrai, de défendre leurs convictions, d’être des citoyens avant d’être des fonctionnaires ! Et peut être de résister !!!
Bon courage à vous tous. Roland BRAUN
lundi 1 décembre 2008
En conscience, je refuse d'obéir
Alain Refalo est professeur des écoles à Colomiers. Il est l’auteur d’une lettre : « En conscience, je refuse d’obéir » adressée à son inspecteur et depuis largement médiatisée dans laquelle il annonce son refus d’appliquer les mesures mettant en place le « démantèlement pensé et organisé de l’Education Nationale ».
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